Nous sommes allés à la première de la pièce Idem, création collective Les Sans Cou mis en scène par Igor Mendjisky.

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Une pièce hors-norme

Nous les avions déjà repérés sur « J’ai couru comme dans un rêve » pour lequel ils avaient obtenus le prix théâtre ADAMI 2012 et ils ne nous ont pas déçus.

Dans un théâtre, loin de son foyer, un homme perd la mémoire suite à une prise d’otage. Mais qui est il ? D’où vient il ? À part le théâtre il ne se souvient de rien. Il suit alors différents groupes et ethnies avec l’espoir de retrouver un jour son nom. Des histoires se croisent et se délient, animées par le rire et la détresse dans cette tragédie bouleversante collective et intime mais également profondément lumineuse.

Une pièce en crescendo sur le fil d’une justesse infiniment précise. Des émotions en montagne russe, mais parfaitement maitrisées, qui touchent un sujet sensible sans tomber ni dans le pathos, ni dans le kitch superflu. Des comédiens vivants, bourrés de talents qui nous donnent monstrueusement l’envie de vivre et laissent une place au public dans leur monde délicat et plein de poésie.
Cette pièce profondément ancrée dans notre temps pose la question de l’identité, de la hauteur de ce que nous sommes tous.

1607660257_B974979341Z.1_20150310120240_000_G4643A0U9.1-0L’équipe

Les Sans cou face à la cannibalisation de l’information cherchent à revenir à l’essentiel, derrière la mise en scène absolument géniale de Igor Mendjisky.

Igor Mendjisky, pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est un ancien élève du Conservatoire national d’art dramatique de 32 ans.

Bien aidé par la scénographie de Claire Massard qui réalise un décor à la fois grandiose, humble et juste, et de la costumière May Katrem et son extravagance adaptée, le brillant jeune metteur en scène a su trouver l’énergie maitresse d’une forme de théâtre jeune, authentique, et novatrice.
Un jeu de lumière absolument maitrisé par Stéphane Deschamps, des animations 2D remarquables de Cléo Sarrazin et des vidéos de Yannick Donet ainsi que du régisseur plateau Jean-Luc Malavasi.

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C’est vrai que ça fait du bien de sentir l’envie d’une troupe, d’une famille prêt à tout pour défendre leur idée du théâtre pour notre plus grand plaisir.
Les sans cou se sont rencontrés au Studio-Théâtre d’Asnières et au Conservatoire National. C’est tout d’abord leur définition des choses à défendre sur la scène qui les rassemble, leur envie de mêler la comédie à la tragédie pour ne pas s’enfermer dans un genre et créer la richesse d’un théâtre profondément actuel prônant la richesse des différences, de l’infiniment grand et l’infiniment petit ou chaque détail se voit assimilé à une beauté sans égal.

img_1801 IMG_1765 idem_simon_gosselin_4 La force de ce spectacle réside dans une vision fraternelle de toute chose transposée sur les planches.

« Nous voulons faire un théâtre vivant pour rappeler au spectateur qu’il est lui-même en vie…»
Challenge tout a fait réussi.
Rideau. Nous havons grand hâte de vous revoir !

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