Ô mon Paris : acte XIV

Notre saga dédiée à la découverte des petits et grands secrets de la capitale se poursuit aujourd’hui avec le 14ème arrondissement. Un coin de la ville où l’adage selon lequel Paris est village n’aura jamais eu autant de sens.

Pour être plus juste, il convient de dire que Paris est un assemblage de villages. En l’occurrence, c’est ici les bourgs du Petit Montrouge, de Pernety et du village d’Orléans qui ont été intégrés à Paris.

D’axes commerçants en tranquilles ruelles pavées, de squares fleuris en terrasses gouailleuses, Moon Event vous emmène à deux pas de Montparnasse pour son 14ème épisode de la série « Ô mon Paris » !

Paris 14ème : de la Rue Daguerre au Petit-Montrouge

Filant entre les imposantes avenues du Général Leclerc et celle du Maine, la rue Daguerre est l’un des axes principaux du 14ème. Au départ de l’Hôtel de Police, laissez-vous porter le long des larges trottoirs flanqués de fleuristes, cavistes, boulangeries et échoppes en tous genres, cohabitant gaiement un peu comme dans un village.

Au n°63 on trouve la Cité artisanale : une impasse pavée et fleurie garnie d’anciens ateliers vitrés d’imprimeurs ou d’ébénistes. Au niveau de la rue Boulard, la rue devient piétonne et invite à une pause en terrasse.

Débouchez ensuite sur la rue Mouton-Duvernet. Ses squares et le parvis de la mairie créent une sensation d’espace. L’aspect cubique du Conservatoire Darius Milhaud, tout en briques des années 1930 vaut le coup d’œil.

Vous voilà dans le Petit-Montrouge – ainsi baptisé car le quartier faisait jadis partie de la commune de Montrouge jusqu’en 1860 – !

Non loin, le n°19 de l’avenue du Général Leclerc abrite la Villa Adrienne, un ensemble de bâtisses du XIXème siècle encadrant un joli square. De là, la rue Sophie Germain vous mène au n°36 de la rue Hallé.

Derrière la grille se déploie une allée pavée coiffée de roses trémières et vigne sauvage… Remontez encore un peu la rue Hallé et vous tomberez sur un chapelet de maisonnettes pleines de charme. Ce lotissement voulu champêtre et calme était l’idée des frères Javal, qui fondèrent ici le nouveau village d’Orléans dans les années 1830.

14ème arrondissement de Paris : Pernety

A présent, cap sur le quartier-village de Pernety. Ralliez donc l’avenue Maine via l’adorable passage Rimbaut, association de villas anciennes et buildings contemporains. Arrivé dans la rue des Plantes, l’impasse du Moulin Vert se dévoile au n°29 : façades de pavillons fleuris aux volets chamarrés, chaussée pavée et farouches glycines donnent le sentiment d’être en pleine campagne !

La rue Moulin Vert abrite quant à elle un autre lieu de paix et de verdure dans la ville : le square du Chanoine-Viollet.

A un jet de pierre, le petit square Alberto Giacometti, à l’angle de la Cité Bauer, est une autre escale recommandée. La ruelle de la Cité Bauer vaut elle aussi un détour, pour ses maisonnettes et pour le portail peint Art Nouveau du n°19, œuvre de Alexandre Mezei, ancien occupant des lieux.

Direction ensuite la placette Flora Tristan, les terrasses de ses cafés et ses boulangeries lui confèrent une vraie atmosphère villageoise ! Continuez ensuite votre chemin sur la rue Didot jusqu’à la célébrissime rue des Thermopyles.

Maintes fois citées dans les fascicules touristiques, elle est certainement l’une des plus jolies artères parisiennes. Plantes en pots s’alignant le long des pavés du trottoir, bicyclettes et chats paressant au pied des murets couverts de glycine, vastes baies vitrées d’anciens ateliers artisanaux… Bref, le Paris villageois rêvé !

14 ème : le nord-ouest de l’arrondissement

Retour à l’action dans la rue Raymond Losserand, vibrante de mille activités et parfaite pour faire quelques emplettes ou manger un morceau.

En remontant jusqu’à la rue Pernety, on tombe sur la place de la Garenne et le jardin Françoise-Héritier, espace vert érigé sur les ruines des hangars des Transports Automobiles Municipaux. Le jardin partagé a désormais une vocation pédagogique et est piloté par l’association Le Lapin Ouvrier.

Non loin, dans la rue Guilleminot, trône l’étonnante église Notre- Dame-du-Travail.

A priori rien ne la distingue d’une autre église. Pourtant, n’est qu’à en pousser la porte pour s’étonner face à l’imposante charpente métallique apparente.

Le passé ouvrier se lit également dans les saints patrons de l’église : Saint Éloi (patron des métallurgistes et des orfèvres) et Saint Fiacre (partron du jardinage et de la culture maraîchère) veillent sur les paroissiens.

Dernière étape de cette promenade dans le 14ème arrondissement : la rue de l’Ouest. Au niveau des n°44/46/50, on s’engouffre dans une cour on ne peut plus colorée : les façades sont charmantes et vous donneront sans doute envie de faire quelques clichés souvenir !

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