“Avec plus de 100 000 manifestations professionnelles, sportives et culturelles par an en France, il est indispensable qu’ensemble, nous limitions les impacts environnementaux que génèrent les événements, tout en préservant ce que nous apportent ces beaux moments de rassemblement et de partage qui nous ont tant manqué ces derniers mois.”

C’est ainsi que Tanguy Estanguet, président de Paris 2024 (l’organisme en charge de l’organisation des Jeux Olympiques dans la capitale française à l’été prochain), ouvre son propos dans les divers guides publiés récemment à l’intention des professionnels de l’évènement.

On le sait, le secteur évènementiel est gourmand en énergie. Aussi, en tâchant d’organiser des Jeux plus responsables, Paris 2024 donne l’exemple et partage des ressources précieuses qui serviront à tous les acteurs engagés dans l’évènementiel.

Moon Event vous résume donc en quelques point les lignes de force mises en avant par Paris 2024, pour des évènements plus RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).

https://library.olympics.com

Un “guide pour des événements responsables”

Le document principal publié par Paris 2024 est le “Guide de Paris 2024 pour des évènements plus responsables”. Un fascicule de 35 pages exposant dans le détail et de manière très organisé comment monter des évènements à l’impact social et environnemental maîtrisé.

Pas de solution miracle ici. On le sait, dans l’évènementiel comme dans n’importe quel secteur de la société, il convient de travailler sur plusieurs fronts en même temps. C’est la conjonction de tous ces efforts qui fait que l’impact global est positif.

Présenté selon 10 fiches thématiques, le guide pour des évènements responsables passe en revue les bonnes pratiques, avec illustrations et exemples à l’appui. Voici ces 10 points:

  • Poser des bases solides pour pouvoir organiser un événement responsable : responsabiliser, former et engager l’équipe en charge de l’événement, voilà la première étape. Chacun des acteurs engagés doit avoir intégré la notion de durabilité.
  • Choisir un lieu adapté : le choix du site de l’évènement est crucial. Plusieurs critères ici. Qu’il soit existant et facilement accessible pour tous les publics, qu’il ne présente pas de risque d’impact sur l’environnement, qu’il présente des perspectives d’amélioration/régénération de la biodiversité.
  • Encourager des modes de déplacement propres : l’empreinte carbone d’un évènement est directement liée aux transports qu’on utilise pour se rendre sur le site. Repenser la mobilité en favorisant transports en commun et modes de déplacement actif (marche/vélo) est une bonne pratique ici. Pour la logistique : mutualiser les déplacements et favoriser les véhicules les moins polluants.
  • Garantir l’accessibilité universelle : l’accessibilité est une démarche inclusive voulant que les personnes en situation de handicap, les personnes âgées et les femmes enceintes puissent accéder à tout aménagement avec la plus grande autonomie possible.
  • Faire le choix de la restauration durable : proposer une offre d’alimentation de qualité et accessible à tous dont l’impact sur l’environnement est minimal. Favoriser l’innovation sociale, choisir une alimentation labelisée/locale/de saison, valoriser les déchets.
  • Proposer une offre de logement durable : lorsqu’un logement est nécessaire pour assister à un évènement, faire le choix des logements labellisés ou vérifier les engagaments pris par les établissements non-labellisés choisis.
  • Optimiser la gestion de services et des ressources : la réduction de la consommation en eau, énergie et matériaux est fondamentale. Évaluer le juste besoin de l’évènement en ressources permet d’optimiser sa consommation.
  • Éco-communiquer : communiquer de manière responsable, c’est à dire en limitant les supports matériaux de diffusion et en s’assurant de leur éco-construction et de leur réutilisation.
  • Minimiser les déchets et garantir une gestion efficiente : concevoir le déchet comme une ressource permet de s’approcher du “zéro déchet”. L’éphémère étant le propre de l’évènementiel, le secteur produit beaucoup des déchets. Faire en sorte que ces déchets sont le moins nombreux possible et réutilisables permet de s’approcher d’une sobriété nécessaire
  • Mobiliser en faveur de la transformation écologique et solidaire : un évènement rassemblant du public est une belle opportunité pour communiquer et sensibiliser autour de sujets tels que l’accélération écologique, le handicap, la diversité ou encore l’égalité femmes-hommes.

Un guide pour des supports de communication plus durables

En plus de ce guide très complets, Paris 2024 a aussi édité un autre fascicule d’un peu plus de 35 pages lui aussi orienté sur la seule communication évènementielle. Le document, intitulé “Communication visuelle, vers des supports plus durables”, balaye en 24 points les bonnes pratiques pour des campagnes plus RSE. Ces 24 points sont divisés en deux catégories : les “12 bonnes questions à se poser” et les “12 commandements à suivre”.

Les 12 bonnes questions à se poser

1) Est-ce que le projet est nécessaire ?

2) Est-ce qu’il y a des supports déjà existants qui peuvent être utilisés ?

3) Est-ce qu’il existe une solution de location ?

Ч) Est-ce qu’il est possible de réduire la présence de logos ?

5) Est-ce qu’il est possible de réduire le recours aux adhésifs et produits en PUC (polyuréthane, famille du plastique) ?

PRODUITS

6) Est-ce que l’usage du papier-carton a été maximisé ?

7) Est-ce que les produits en PUC et les adhésifs ont été substitués ?

8) Est-ce que les produits sont entièrement recyclables

ENCRES & IMPRESSIONS

9) Est-ce que le prestataire choisi est labellisé ?

10) Est-ce que les encres sont végétales ?

SECONDE VIE

11) Est-ce qu’il existe des bénéficiaires pour réemployer les produits ?

12) Est-ce que des filières de recyclage ont été identifiées ?

Group of people asking frequent questions landing page. FAQ, confusion, support. FAQ concept. Vector illustration for website, landing page, online store

Les 12 commandement à suivre

POUR DES PRODUITS ET MATÉRIAUX SOBRES :

1) Réduire les volumes de production et le poids des éléments produits

2) Maximiser l’usage des éléments en papier-carton

3) Réduire le recours aux éléments problématiques (matériaux composites ou contenant du PVC) tels que les adhésifs et les revêtements de sol

4) Choisir des accessoires et des éléments de fixation dans le même matériau

5) Substituer l’usage du plastique par des matières premières renouvelables, comme le papier ou le carton, ou à minima recyclés et recyclables comme le PET (polyethylene terephthalate, type de polyester à l’empreinte carbone faible).

6) Limiter le recours aux kakémonos et roll-ups

POUR MAXIMISER LA SECONDE VIE PRODUITS ET MATÉRIAUX

7) Privilégier les gammes colorielles harmonieuses

8) Favoriser un marquage générique et minimiser l’apparition des logos pour favoriser le réemploi

9) Anticiper l’héritage/la seconde vie le plus en amont possible

10) Identifier les repreneurs le plus tôt possible et les intégrer en amont des processus de décisions (choix des matériaux finaux, fiches techniques produits, etc.).

11) Valider avec les partenaires le don et les conditions d’utilisation de leurs identités visuelles

12) Cadrer la phase de dépose, de pliage, de transport et de stockage des supports après l’événement

Analyse post-évènement

Notons enfin que Paris 2024 a aussi mis en place un outil nommé “Coach Climat évènements” qui propose des actions concrètes adaptées à chaque évènement afin de limiter l’empreinte carbone de ce dernier.
Pour obtenir l’ensemble de tous ces documents dans leur intégralité, rendez-vous sur ici (https://www.paris2024.org/fr/guide-evenements-plus-responsables/) !

Pour plus d’actualités sur la planète évènementielle, restez connectés à Moon Event,

Partagez cet article !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.