Ô mon Paris : 20ème arrondissement

A la faveur de l’automne, Moon Event conclue sa saga Ô mon Paris, une série d’articles qui vous à emmené aux quatre coins de la capitale au cours de ces douze derniers mois ! Last but not least, le 20ème arrondissement est celui qui nous intéresse aujourd’hui. A la fois populaire, culturellement dynamique et proche de la nature, ce coin du plein-est parisien bordant le périphérique a su préserver un esprit villageois des plus plaisants.
Moon Event vous propose une promenade sur les trottoirs du 20ème, à la découverte de son patrimoine et de ses trésors de verdure et de culture qui chérissent tant d’artistes.

La nature à tous les coins de rue

Plus qu’ailleurs à Paris on trouve dans le 20ème des petits coins de nature parfaitement rafraichissants. Par exemple, non loin du monumental cimetière du Père Lachaise, le jardin Pierre Emmanuel est une reconstitution du milieu naturel parisien. Sa centaine de plantes indigènes et sa charmante marre forment une composition dépaysante. Le Jardin Suspendu, rooftop dédié à la permaculture
(accès via le square Antoine Blondin) mérite le coup d’œil aussi.

Dans le 20ème, les espaces d’agriculture urbaine se multiplient depuis quelque temps : les micro-pousses de la ferme agroécologique Charonne et les ateliers pédagogiques de sensibilisation du collège Flora Tristan sont deux initiatives à signaler.

Depuis ses 100 mètres de haut, le panorama du parc de Belleville est aussi époustouflant que les arbres qu’il abrite (chênes, tilleuls, pommiers, orangers du Mexique, etc.). Le cimetière de Belleville, du côté de Télégraphe, est quant à lui le sanctuaire d’un spectaculaire champ de fleurs, cultivées selon les principes de la biodynamie. Alors qu’on s’approche du périphérique, le bien nommé square Emmanuel Fleury dévoile massifs fleuris, cerisiers et peupliers majestueux. A retenir aussi le jardin Casque d’Or et le solarium de la piscine Yvonne Godard, deux autres espaces de protection de la biodiversité parisienne.

Le 20ème et sa culture popu’

La pièce-maîtresse de l’arrondissement en termes de patrimoine est sans nul doute le Père-Lachaise. Ci-gisent certains des plus illustres artistes qu’ai reçu Paris – d’Edith Piaf à Molière, en passant par Jim Morrison – mais c’est aussi ici que l’on trouve le Mur des Fédérés. Le long de ce mur furent fusillés des communards, résistants farouche et défenseurs de la liberté, il y a un siècle et demi. Cap ensuite sur la Flèche d’Or, ancien haut lieu du spectacle vivant devenu repère militant queer.

Du côté du jardin de l’Hospice Debrousse, le pavillon de l’Ermitage est pour sa part une singulière fantaisie du style Régence à Paris (visites guidées et expos temporaires). Juste à côté, l’ancienne Biscuiterie Brun est devenue une salle de concert : c’est le Studio de l’Ermitage, orienté jazz et musiques du monde. Le théâtre national La Colline et son intéressante façade de verre, fondée en 1988, est lui dédié au théâtre contemporain. Musée à ciel à ouvert, la rue du Retrait est un patchwork de collages d’urban artists de renom, tout comme l’exiguë rue Laurence Savart. La rue de Tourtille et le belvédère Willy Ronis (parc de Belleville) sont deux autres lieux bien connus des amateurs du street art.

La Bellevilloise, ancienne coopérative ouvrière fondée en 1877, et la Maroquinerie, ex-atelier de travail du cuir, sont deux exemples de réinvestissement culturels du passé ouvrier de l’est parisien. Les deux lieux sont désormais des espaces entièrement tournés vers la culture vivante (musique et spectacle notamment). Autre lieu de culture populaire : le pavillon Carré Baudouin, au croisement de la rue des Pyrénées et Ménilmontant. Expos et conférences, le pavillon est aussi exigeant qu’il est ouvert à tous !

Un arrondissement villageois

Paris est village… mais surtout dans le 20ème arrondissement ! L’atmosphère de petit centre-ville de bourgade y est en effet particulièrement prégnant. Du côté du quartier de Charonne notamment. La rue des Vignoles et sa bonne douzaine d’impasses étroites du XIXème siècle est pittoresque à souhait. Les plus emblématiques ? L’impasse Casteggio, l’impasse des Souhaits, l’impasse Poule… Le temps des faubourgs ne semble pas si loin. L’église Saint-Germain de Charonne est d’ailleurs la seule de la capitale qui conserve encore son cimetière paroissial ! Cette petite église de village de style gothique et remontant au XIIème siècle contraste avec Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant, l’une des grandes de la capitale !

Porte de Bagnolet, les rues pavées flanquées d’anciennes maisonnettes d’ouvriers et de jolis petits jardins évoquent la campagne en pleine ville. D’ailleurs, le quartier La Campagne à Paris est un véritable petit village d’un peu moins cent pavillons. En se dirigent vers Saint Fargeau, le passé ouvrier du 20ème se révèle à nouveau. Les briques rouges et balcons en fer forgés de la Villa du Borrégo (1909) ne manquent pas de charme, surtout lorsque les façades sont couvertes de lierre. Trois autres adresses se démarquent ici : le passage de la Villa de l’Ermitage et ses ateliers d’artistes, la Cité Leroy et son labyrinthe de demeures hétéroclites, et enfin, la champêtre Cité de l’Ermitage.

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